Concours Régional Agricole de Perpignan, du 6 au 12 juillet 1914
À la traditionnelle exposition de machines et de produits agricoles, et d’animaux de l’espèce bovine et de basse-cour encadrée par le commissaire M. Battanchon, inspecteur général des services de l’agriculture, la programmation du concours s’enrichit de conférences sur la motoculture et d’essais pratiques d’appareils de culture mécanique.
« Il se pourrait bien que les appareils que nous verrons fonctionner à Perpignan fussent à même d’être utiles, sous peu, dans la pratique courante, à la place de la charrue et des houes traînées par les animaux » (1)
Une fois de plus, ce concours s’inscrivit dans la vocation agricole du département et s’illustra par la richesse de la production viticole et maraîchère. Cependant, la mécanisation des travaux agricoles encouragée par la tenue de tels concours fut freinée par la Première Guerre mondiale.
« Sous la vaste nef de nos centenaires platanes, sous cette magnifique ogive végétale... » le public « admire les produits agricoles de l’horticulture maraîchère, florale, fruitière, les produits forestiers, de la laiterie et de l’apiculture, les huiles d’olive, les vins et eaux-de-vie, le matériel d’emballage, les instruments-machines agricoles et horticoles, l’exposition d’aviculture, les animaux de basse-cour et les produits ovins des Corbières » (2)
La publicité bat son plein comme en témoigne la présence de pavillons-réclame, « au coquet pavillon du « Canigou », on déguste un verre de cette excellente liqueur et au stand de l’eau du Boulou, on absorbe un verre de notre Vichy roussillonnais... » (3) tandis que « l’heureuse propagande en faveur du reboisement faite par le Club Touriste du Cangou obtient le plus grand succès » (4)
Véritable triomphe puisque ce furent 12000 visiteurs qui arpentèrent « notre belle promenade où les arbres séculaires tamisent les chauds rayons d’un soleil de juillet, présente un coup d’oeil indescriptible : c’est un va-et-vient d’exposants affairés, une longue théorie de curieux allant de sections en sections, de stands en stands ; ce sont des colonnes de fumée et le bruit assourdissant des moteurs. On dirait une vaste ruche bourdonnante » (5)
(1) In : L’Indépendant des Pyrénées-Orientales, 9 juillet 1914
(2) In : L’Indépendant des Pyrénées-Orientales, 10 juillet 1914
(3) Ibidem
(4) In : L’Indépendant des Pyrénées-Orientales, 13 juillet 1914
(5) In : L’Indépendant des Pyrénées-Orientales, 10 juillet 1914
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