Concours Régional de 1890 (10/18 mai 1890) et Exposition de la ville (jusqu’au 21 juillet)
Il s’agit très certainement de la plus importante manifestation économique du XIXe s. sur la Promenade : en effet, le concours eut lieu conformément au roulement habituel mais la municipalité prit l’initiative d’organiser, en suivant, une grande exposition « qui permettrait de réunir, dans ses diverses sections, toutes les manifestations de l’activité humaine... fai[san]t appel à toutes les bonnes volontés qui s’intéressent aux progrès de l’industrie, de l’agriculture, de la science et des beaux-arts. »(1)
Elle put compter sur la participation de la Chambre de Commerce, du Tribunal de Commerce, du Conseil général, de la Société d’agriculture, de l’Inspection primaire de Perpignan et d’amateurs éclairés des Beaux-Arts et plus précisément sur Eugène Bardou, commissaire général de l’Exposition industrielle, lequel fut très largement associé au succès de cet événement au vu de l’importance et de la place de la maison qu’il dirigeait dans l’industrie française, et de son expérience en matière d’expositions acquise avec les nombreuses participations de Job(2), « compétence qui lui a permis d’organiser l’Exposition industrielle de Perpignan d’une façon remarquable... l’Exposition industrielle de Perpignan a été très belle, absolument réussie et bien supérieure à toutes celles que l’on a pu voir en province, depuis cinq ans, et dans des villes bien plus importantes que la nôtre »(3)
À ses côtés, on nomma Léon Ferrer à l’Exposition agricole, Auguste Taillefer à l’Exposition scolaire, M. Bardou-Job à celle des Beaux-Arts et Albert Donnezan pour l’Exposition scientifique.
Rodée à l’organisation de tels concours, la ville prit soin de distribuer les emplacements aux exposants par délibération, dès août 1889 et de proposer, outre un concours hippique et une exposition canine(4) jusqu’ alors inédite à Perpignan, nombre de réjouissances avec la programmation de quinze représentations au théâtre (danses, opéra, ...), la mise en place de concours de musiques civiles et militaires, de tir, d’escrime, de gymnastique, de courses vélocipèdes, de danses et de bébés !
Notons la présence de deux sociétés créées pour assister les victimes civiles et militaires en période de conflit, l’Union des Femmes de France (d’obédience protestante) et la Société Française de Secours aux Blessés, lesquelles exposèrent des ambulances et du matériel de secours.
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