Horace Chauvet

(Perpignan, 1873 - Paris, 1962)

Du côté de son père, sa famille était originaire de Laroque-des-Albères, et son ascendance maternelle se situait à Saint-Laurent-de-la-Salanque. Premier boursier, il fit de brillantes études classiques au Collège de Perpignan. La carrière de journaliste l’attira particulièrement. Ses premiers écrits parurent dans La Démocratie (1892), journal perpignanais radical-socialiste, puis à partir de 1894 dans L’Indépendant des Pyrénées-Orientales qui était alors un modeste quotidien républicain auquel Horace Chauvet apporta sa collaboration. Il lui demeurera fidèle jusqu’à sa mort.
Chauvet se lança dans la politique locale car il jouissait incontestablement de la sympathie populaire. Il fut conseiller municipal sur la liste d’Eugène Sauvy en 1904, adjoint au maire en 1907, premier adjoint sous la municipalité Léon Nérel en 1911. Il fut réélu jusqu’en 1929, restant le porte-drapeau de la politique que suivait Emmanuel Brousse. Cette même année il fut élu conseiller général du canton Ouest de Perpignan. Il assura ce mandat renouvelé jusqu’à son départ pour Paris  où il poursuivit sa carrière journalistique.
Il se passionna pour l’histoire et le folklore du Roussillon. En 1899, il publia « Légendes du Roussillon » (Perpignan : impr. librairie de L’Indépendant, 1899). Dans cette même veine, il continue de publier « Folklore du Roussillon » (Perpignan : impr. du Midi, 1943), « Traditions populaires du Roussillon » (Perpignan : impr. du Midi, 1947). Avec un groupe d’amis passionnés de langue et culture catalanes, il créa en 1921 l’association La Colla del Rosselló. Il dirigea les revues La Veu del Canigó (1910 - 1914) et l’Almanach Català-Rossellonès [de La Veu del Canigó]. Il collabora à la revue La Renaissance Catalane (1918 - [1920]), La Tramontane (1917 - 1975), Reflets du Roussillon (1954 - 1971), Cerca (1958 - 1967).