Histoire de La Baigneuse drapée
Baigneuse drapée, 1er état, 1921. Bronze Émile Godard, n° 3/6. 179 x 66 x 42 cm
Ce sujet de sculpture a occupé Maillol dès les toutes premières années du XXe s. Elle eut beaucoup de succès. Il existe un deuxième état de ce sujet (Saint-Cyprien, Jardin du Carrousel à Paris), ainsi que plusieurs statuettes, études sur le même thème. Maillol fit également une Baigneuse, assez semblable, mais nue, sans draperie, grandeur naturelle, avec et sans bras. Il existe un buste en bronze de la La Baigneuse 1921 (tête et poitrine). La patine aux transparences de vert fait songer à la statuaire antique.
Présentée sur un socle bas, La Baigneuse drapée côtoie les passants et semble venir à la rencontre des flâneurs. Selon Maillol, l’oeuvre devait être présentée à hauteur du regard pour ne pas dominer celui qui la contemple. La volonté du maître a été respectée par Mme Dina Vierny, héritière du droit moral des oeuvres d’Aristide Maillol, muse et dernier modèle du sculpteur de Banyuls. Installée en février 2008 sur les allées Maillol à mi-chemin entre l’Été sans bras et le Palais des Congrès, La Baigneuse à la draperie, beauté tranquille et silencieuse, rend hommage aux femmes de la Méditerranée.
La fonderie Godard a réalisé des bronzes de Carpeaux, Bourdelle, Maillol, Picasso, etc.
Les bronzes de Maillol ont été édités à la cire perdue ou au sable, en tirages très réduits : six exemplaires numérotés et quelques épreuves d’artiste, sauf de rares exceptions.
Au début du XXe s., Maillol est à l’origine du renouveau de la sculpture : il trace les voies de la modernité en se libérant de l’art académique. La forme pure dégagée de tout contenu signe l’oeuvre du sculpteur de Banyuls. Tapissier, faïencier, graveur sur bois, lithographe et peintre, Maillol ne commence à sculpter qu’à l’âge de quarante ans. Ne pouvant exprimer toute sa sensibilité dans ses toiles, il se met à la sculpture.
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